Le Coq de Notre-Dame a été miraculeusement retrouvé après la chute de sa flèche lundi.
De Notre-Dame à lÉlysée, petite histoire du coq
Le Figaro | Eric Biétry-Rivierre | Publié le 19/04/2019 à 10:59
Lemblématique volatile au sommet de la flèche de la cathédrale a été miraculeusement retrouvé. Il a été fabriqué par les Ateliers Monduit, une entreprise de plomberie et de cuivrerie dart qui a beaucoup servi les monuments historiques, de la statue de Vercingétorix à la tête de la statue La Liberté éclairant le monde de Bartholdi.
Il a été miraculeusement retrouvé mardi, probablement sur le côté nord du chemin de ronde de la nef. Le Coq au sommet de la flèche tombé la veille au soir de Notre-Dame date de 1835. Il a été fabriqué par les Ateliers Monduit, une entreprise de plomberie et de cuivrerie dart qui a beaucoup servi les monuments historiques entre 1770, date de sa création, et 1970, année de sa fermeture.
{snip}
Quoi quil en soit, le coq est également symbole païen et laïc. Présent sur des monnaies gauloises, il est dès lAntiquité symbole de la Gaule et des Gaulois à la suite dun jeu de mots;
le terme latin «gallus» signifiant à la fois coq et gaulois. Jules César dans son livre La Guerre des Gaules compare la vaillance du coq protégeant farouchement sa basse-cour à la fougue des guerriers ennemis.
Aujourdhui, le site de la Présidence de la République, précise que, disparu au haut Moyen-Âge, on retrouve le coq en Allemagne dès le XIVe siècle pour évoquer la France. À partir du XVIe, le Roi de France est parfois accompagné de cet oiseau sur les gravures, les monnaies, etc.
La République préfère Marianne au coq
La Révolution française a fait un plus large usage du symbole, lit-on encore. On le trouve notamment sur des assiettes et sur le sceau du Directoire. Proposé comme emblème à Napoléon Ier par une commission de conseillers dÉtat, il a été refusé pour la raison suivante: «le coq na point de force, il ne peut être limage dun empire tel que la France».
À partir de 1830, il est à nouveau très apprécié. Par une ordonnance du 30 juillet 1830, le coq gaulois doit figurer sur les boutons dhabit et doit surmonter les drapeaux de la garde nationale. Dédaigné par Napoléon III qui le laisse à lÉglise, il devient un symbole quasi officiel sous la IIIe République: la grille du parc du Palais de lÉlysée construite à la fin du XIXe siècle est ornée dun coq et la pièce dor frappée en 1899 également.
Si la République française lui préfère aujourdhui Marianne, il figure toutefois sur le sceau de lÉtat, qui est celui de la Seconde République: la Liberté assise tient un Coq sur un canon avec gouvernail sur lequel est représenté le coq. Cest lui encore qui est cousu sur les maillots des sportifs des équipes nationales. Ainsi, depuis le XIXe siècle, le coq agglomère croyances anciennes et modernes pour signifier lunion.
http://www.lefigaro.fr/culture/de-notre-dame-a-l-elysee-petite-histoire-du-coq-20190419